7 tendances food repérées au Sirha 2019

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Comme vous le savez, je reviens (épuisée) du Sirha 2019. Pour vous, j’ai arpenté les 132 000 m2 de ce salon dédié aux professionnels de la restauration et de l’hôtellerie. Et je peux vous dire que j’ai mal aux pieds ! Mais ça, vous vous en foutez bien sûr. En revanche, je reviens le PC chargé de photos et d’infos sur les tendances food des années à venir et ça, que vous soyez consommateur ou restaurateur, ça devrait vraiment vous intéresser.

Vous vous en doutez sûrement, l’influence générale va au mieux manger et à réduire son empreinte carbone. Oui mais comment ? Parmi les 3000 exposants du Sirha 2019, ce sont plus de 600 nouveautés qui étaient présentées et 208000 participants dont 25 000 chefs étaient à l’affût de la moindre révolution dans l’assiette de demain…

Quelles sont nos attentes en matière d’alimentation, quels sont les produits qui ont buzzé durant le Sirha 2019, coup de food sur la décoration au passage, je vous dis (presque) tout de ce qui vous attend dans vos assiettes et dans les restaurants en 2019.

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Les tendances food en pleine progression

Le flexitarisme

La première fois que j’ai abordé le sujet, on m’a ri au nez. Pourtant, être flexitarien aujourd’hui, devient presque la norme, tant, la conscience collective est forte sur le fait de moins consommer de protéines animales. Pour la santé bien sûr, mais aussi pour l’impact environnemental. D’où, le collectif lundi vert chez nous, et bien sûr, je vous invite à suivre ce mouvement.

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Mais diminuer sa consommation de viande ou de poisson impose de trouver des alternatives en sources de protéines et de matières grasses. Au Sirha, ce sont les oléagineux qui avaient le vent en poupe comme les amandes ou les noix. Le quinoa, ce succédané de céréale, aussi était star. On le retrouvait même comme ingrédient de base dans le pain, au même titre, que l’épeautre, cette céréale star du moment, à qui l’on prête de multiples vertus nutritionnelles et diététiques.

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Les néo-produits repérés au Sirha

Question alternative mais aussi innovation, on trouvait au Sirha de la farine de bananes vertes de la société Agro Sourcing. Une farine sans gluten, au goût neutre, pour les préparations salées comme sucrées. Une farine récompensée d’un grand prix innovation Sirha 2019, qui permet d’élargir la gamme des farines sans gluten.

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Autre tendance qui suit celle du Véganisme : les algues. Déjà maintes fois utilisées dans les préparations véganes, certains produits étaient plutôt novateurs. Comme le caviar vegan à base d’algues. Certes, une texture comparable, mais personnellement, pas convaincue du tout en terme de goût.

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Des algues qui ont même eu le droit à un label « Merci les Algues » crée par une société bretonne, spécialisée dans la nutrition animale ainsi que dans les compléments alimentaires. Leur credo ? Nourrir les animaux avec des algues pour leurs bienfaits sur leur santé. Depuis, ils ont ouvert un restaurant où tous les produits sont à base…. D’algues ! évidemment. Et même, une boucherie où l’on vend uniquement de la viande issue des animaux nourris aux algues…. Bref, les applications sont nombreuses et il se pourrait bien que les algues envahissent chacune des préparations culinaires que l’on ingurgite.

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Le locavorisme

Je vous en parle depuis longtemps maintenant et la tendance s’affirme encore : le locavorisme est sur le bout des lèvres à côté de chez nous comme à l’autre bout de la planète.  Au Sirha, chaque région française était représentée, avec ses spécialités et ses nouveautés. Je vous ferai d’ailleurs un article complet sur la région Sud et nos producteurs et artisans locaux. Acheter ses légumes mais aussi sa viande, son poisson ou sa farine, tous produits à côté de chez soi est une tendance qui gagne du terrain #enfin !

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Du coup, moi, j’ai mangé du macaron au Sirha, parce qu’il venait de chez nouuuus : Merci Mic Mac Macaron.

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La livraison

Manger mieux, local, de saison certes mais le consommateur, ne veut plus se prendre la tête, ni perdre du temps à table, surtout au déjeuner. On veut du bon mais vite ! D’où le succès des foodtrucks qui envoient du poké bowl et du ramen plutôt que du burger dégueulasse. Mais à l’heure où le nesting est le nouveau cool (entendez par là, se vautrer bien au fond du canapé en regardant des séries devant Netflix), forcément en matière de food, le plus pratique est….. la livraison ! Elle se démocratise désormais au-delà des traditionnelles pizzas et autres pornfood au profit des VRAIS restaurants qui déclinent leurs plats pour qu’ils soient consommés à l’extérieur de leurs établissements. Bref, la livraison c’est la (new) vie et c’est désormais bon pour la santé (et pour le palais !)

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L’impact sur l’environnement, un enjeu pour la gastronomie aussi !

Fil conducteur de ce Sirha 2019 : l’environnement. Pas surprenant bien sûr, tant aujourd’hui, nous sommes de plus en plus nombreux à prendre conscience de la nécessité de réduire son empreinte carbone. Que ce soit par la consommation en circuits courts ou la gestion des déchets. C’est le cas aussi, pour les professionnels de la restauration qui sont en quête, aujourd’hui, de solutions pour remplacer des matériaux du quotidien qui ont un impact néfaste sur l’environnement.

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Ainsi, au Sirha, des matières naturelles s’imposaient comme nouvelles dans leur utilisation. Comme l’emballage alimentaire réutilisable à base de cire d’abeille pour remplacer le film alimentaire. Un produit qui a suscité la curiosité et qui a remporté un prix d’innovation. La canne à sucre devient une serviette jetable et écologique avec la qualité d’un washi, ce papier japonais artisanal et léger.

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Ou encore le bambou, que l’on voit comme la nouvelle matière prête à remplacer à peu près tout ! Des pailles bien sûr, mais aussi des contenants, des cuillères, paniers, vases ou encore carnets…

bambou

Le mieux-être, un impératif

Exit le ‘j’ai bien mangé, j’ai bien bu, j’ai la peau du ventre bien tendu’, aujourd’hui la tendance n’est plus seulement à prendre du plaisir en mangeant mais à « s’alicamenter ». « Ce que l’on mange à l’intérieur se voit à l’extérieur », ce slogan publicitaire n’est désormais plus réservé aux yaourts mais à l’alimentation en général. La ruée vers l’or du consommateur c’est l’alicament. Radis noir, baies de goji, fenouil, gingembre, ou encore grenade, spiruline, kimchie, tout ce qui chouchoute le microbiote est béni. Du coup, au Sirha, les chefs rivalisaient d’imagination pour faire rentrer le maximum de ses ingrédients tout en maximisant le plaisir des papilles et la satiété… Pas simple, mais pari réussi !

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Sur les stands, même combat ! Surtout chez les étrangers. Le Brésil, proposait une mixture proche de la glace à l’açaï, qui promettait fraicheur et merveilles.

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La Corée, proposait un jus à base de prunes, très prisées visiblement pour de multiples vertus sur la santé.

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Les japonais réalisaient en live du thé matcha et à la main s’il vous plaît ! Oui, en 2019 et bien plus encore, on veut du bien à notre corps tout entier et pas seulement à notre estomac et à nos papilles.

Locavorisme et mondialisation : le mariage peut-il avoir lieu ?

Curieusement, à l’heure où l’on parle de circuits courts, le goût d’ailleurs est toujours meilleur. Les cutures culinaires se mixent, grâce à la meilleure connaissance des produits même à 10 000 km de chez nous. Par exemple….. le Yuzu ! On en voit partout non ? #yenamarre

Ou encore le quinoa, qui fait le tour des tables dans le monde et qui a vu ses ventes être multipliées par 40 en 10 ans !

Alors comment peut-on parler locavorisme et mondialisation ? Comment faire de la cuisine fusion avec des produits locaux ?

On importe les cultures. Comme le quinoa, originaire d’Amérique du Sud, il se cultive désormais dans plusieurs régions de France.

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On empreinte les techniques de nos plus lointains voisins, comme l’ail noir, né au Japon, qui aujourd’hui est produit aussi dans la Drôme et nécessite un long processus pour obtenir sa couleur charbonneuse et ses propriétés gustatives.

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Food expérience à partager

En 2019 et après, on n’envisage plus le restaurant comme moyen de s’alimenter mais en véritable lieu d’émotion. On y recherche une expérience gustative, visuelle, sonore que l’on peut partager avec ses amis, mais surtout à travers nos réseaux sociaux. Désormais, l’ambiance est l’un des critères les plus plébiscités dans le choix d’un restaurant et si en plus, l’assiette est instagrammable, on fonce !

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Bref, si vous êtes restaurateur, n’ayez plus peur d’en faire trop question déco, plus c’est remarquable, improbable, rarissime ou n’importe quel autre superlatif, plus on a envie de venir dîner !

 

Voilà, j’espère que cet article vous aura ouvert l’appétit pour cette nouvelle année et que vous serez arrivés au bout de si long article ?

Des bisouilles,

AblaCarolyn

4 Commentaires

  1. Suite à la lecture de ton article j’ai cherché sur le net.
    Pas de regret pour le salon
    Sur le site du Sirha, il y a des articles, je vais tout lire.
    Ton article m’a boosté !
    Du coup, j’ai envie de ressortir ma yaourtière pour ne plus en acheter d’industriels lol
    Passes une bonne journée

  2. Je suis allée au bout de ton article que j’adore !
    Merci, merci merci pour tes articles qui sont intelligents et qui permettent de réfléchir – oui, à ce point – .
    Si j’avais eu connaissance de ce salon j’y serais allée.
    Je suppose que c’est fini ?
    Ma plus jeune fille m’a réclamé des pailles il y a peu, je lui ai dit, fini les pailles en plastique, si on en trouve en bambou, ok.
    J’ai du déjà te le dire dans un de tes posts, depuis mes 15 ans je ne mange plus de viandes mais j’en faisais à mon mari et mes filles.
    Je respecte le choix de chacun.
    Il y a un peu plus d’un an, ma grande fille – 19 ans – n’a plus voulu manger de viande.
    Mon mari c’est maxi 3 fois par semaine
    Ma plus jeune fille, que de la viande blanche.
    Ce Week-end, je vois le scandale de la viande avariée venue de Pologne.
    Reportage télévisée ou l’on voit les vaches trainées sur le sol 🙁
    J’ai dit STOP à tout le monde.
    Je n’achèterais plus de viande.
    Mon mari m’a dit, écoute si j’ai envie de viande, j’irais me faire un resto, ok plus de viandes à la maison.
    Je ne peux plus cautionner cette maltraitance meme pour ceux que j’aime le plus au monde.
    Tes fournisseurs locaux m’intéresse j’attend ton article avec impatience.
    Marre d’acheter des produits qui viennent du bout du monde !
    Tu avais fais un article avec de l’avocat – que j’adore – et bien, fini l’avocat qui vient justement du bout du monde, déforestation etc STOP.
    C’est tellement important de mieux manger en consommant plus intelligemment.
    J’ai pleins de choses à améliorer car faire attention c’est aussi plus d’argent mais je crois que je ne suis pas encore arriver au manger moins mais mieux.
    Je crois que tout le problème vient de là.
    La surconsommation.
    Désolée pour ma longue réponse.
    Bisous

    • Wahou ! Tu peux pas savoir comme ton long message me touche ! Ce salon est effectivement terminé et pour dire vrai c’était réservé aux pros, c’est pour ça que du coup, je me suis dit que ce serait intéressant d’en parler ici. Pour l’avocat, je te rejoins vraiment, il est important aujourd’hui de mieux manger, mieux consommer et de consommer local. Je fais vite l’article sur les producteurs région sud 🙂 Tout plein de bises Sophie 🙂

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