Le commerce de proximité, chiche on s’y met ? | Ficanasseries

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Je vous retrouve cette semaine, après la trêve des confiseurs pour ces premières ficanasseries de l’année et j’ai des choses à vous dire. Des adresses pas forcément cette semaine mais plutôt un commerce de proximité dont il faut parler, qu’il faut protéger et ici, sur la Côte d’Azur, il est en danger. La faute à qui ? Regardez un peu plus dans les terres, celles que vous trouviez encore préservées du béton à tout va, oui ces terres ne seront bientôt plus qu’un souvenir de verdure puisque ici et là, les centres commerciaux aux dimensions colossales poussent comme du chiendent malgré des modèles ailleurs qui fanent à n’en plus finir. Alors, oui c’est les soldes, et ce sont elles que l’on laisse en jachère tant l’offre, sur le web et les centres commerciaux, n’en finit plus de nous étourdir et écorche un peu plus notre motivation d’acheter en ville.

Ce constat, nous sommes nombreux à l’avoir fait, nombreux à faire entendre notre voix pour refuser ces projets d’envergure irresponsables, et d’ailleurs, je vous invite à lire et relire cet article ironique du ficanas : « Enfin, un centre commercial digne de ce nom sur la Côte d’Azur ».

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De l’utilité des centres commerciaux

De mes années passées à Paris et sa banlieue, je me souviens très bien de cette fameuse période de soldes que l’on attendait dès les premiers cadeaux de Noël reçus (généralement de belles enveloppes -merci Papa-Maman, merci Papy-Mammy) pour courir les magasins et notamment à Parly 2, Vélizy 2 ou encore les 4 temps. A cette époque de l’année, c’était la ruée vers l’or, un rendez-vous immanquable et peu importe, les allées bondées de monde, nul ne pouvait se soustraire à ces traditionnelles bonnes affaires. Mais ces centres commerciaux désertifiaient-ils pour autant les rues parisiennes ? Non, l’offre était différente, le web n’était que de la science-fiction et surtout : la fréquentation parisienne était sans commune mesure avec celle de la province.

 Concernant ce dernier point, c’est toujours le cas aujourd’hui. Sauf que ! Il semblerait que les projets commerciaux en Province augmentent bien plus que la consommation et nous, petits consommateurs, on aura beau jouer du portefeuille, il vient un temps où les besoins comme les moyens ne sont pas extensibles !

A l’heure où le web même comprend l’utilité du centre-ville et tente de s’y installer (regardez par exemple, Spartoo racheter André pour pouvoir offrir une nouvelle expérience à ses clients,) certains élus continuent la surenchère en rendant possible la multiplication des centres commerciaux alors que ceux, déjà présents, souffrent de la même baisse de fréquentation.

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On a fui les centres-villes

Alors oui, et moi d’abord, on a fui les centres-villes. Pourquoi ? Pour aller voir si l’herbe était plus verte ailleurs dans un premier temps mais aussi à cause des commerces de proximité, eux-mêmes, qui n’ont pas su moderniser leur offre, ni proposer des prix en fonction de la concurrence. Et puis à cause des villes. J’ai lu, sur un groupe d’entraide une phrase juste : à force de vouloir chasser les véhicules, ils ont fait fuir les conducteurs aussi !

Oui, sur la Côte d’Azur, bien plus qu’ailleurs, ce problème de transport et de parking est sûrement l’un des principaux freins à la fréquentation du centre-ville. Ne parlons pas non plus, de l’ouverture des magasins le dimanche et même, entre midi et deux ! C’est l’une des premières choses qui m’a marquée lorsque je suis arrivée à Cannes il y a une quinzaine d’années : les boutiques étaient fermées à l’heure du déjeuner. Impensable pour ceux qui ont fréquentés des grandes villes et pris l’habitude de flâner et de faire du shopping à la pause déjeuner.

Seulement voilà, malgré tout, petite shoppeuse que je suis, je ne peux me résoudre à voir disparaître le commerce de proximité. Pourquoi ? Parce que lorsque je voyage, la première chose que j’aime faire, c’est courir les magasins et mes préférés sont, bien entendu, les plus traditionnels, les plus atypiques, les plus locaux, ceux qui révèlent l’âme de la ville et j’imagine, ô combien, les touristes qui visitent notre chère Côte d’Azur, doivent rechercher la même chose que moi.

Il paraît que certains autres pays européens ont mieux protéger leurs centres-villes. Alors, imaginez, nos voisins débarquer chez nous, et se rendre compte, que la France et son savoir-faire, n’est qu’une vaste supercherie ???

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Le commerce de proximité, les initiatives Azuréennes

Pourtant, certaines villes résistent (pensée à France Gall au passage puisqu’elle nous a quitté cette semaine). A Nice, une dizaine de mesures ont été prises pour revitaliser le commerce comme un site internet dédié, un soutien à la transition numérique et aussi des minutes de stationnement gratuites. Ou encore celle de Grasse, avec Cliink, qui permet de trier ses déchets et de bénéficier de réductions chez les commerçants grassois. Mais celle qui a retenu mon attention, est bien évidemment, l’initiative Cannoise, puisqu’en cette période de soldes, ce dimanche 14 janvier, la rue d’Antibes était piétonnisée, les parkings entièrement gratuits et le centre-ville animé, grâce à des musiques de séries… Parfait pour annoncer le premier Cannes Séries qui aura lieu en avril.

Une initiative qui j’espère saura résonner auprès d’autres villes et qui deviendra récurrente, en tout cas moi, en ce début d’année, je prends la résolution de réserver une partie de mon budget aux petits commerçants et vous ?

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Carolyn

4 Commentaires

  1. En tant que consommateur, je ne peux qu’approuver les initiatives que vous nous racontez. Ce qui prouve bien que pour les centres-ville il y de l’espoir d’un futur meilleur. Non le commerce de proximité n’est pas mort, tout du moins dans les attentes des clients.
    Je souhaiterais préciser que plutôt que « commerce de proximité » on devrait utiliser le terme de »commerce de commodité » car si les commerces en ville sont plus proches que les centres commerciaux ils ne sont pas toujours d’accès plus faciles et rapides pour tout le monde (personnes âgées, handicapés, difficulté de trouver un stationnement, voire interdiction de circuler qui signifie souvent interdiction d’accès).
    La commodité d’un lieu de commerce ne dépend pas uniquement de sa situation géographique (ceci est un avis destiné aux décideurs des municipalités)
    Merci pour votre excellent article. Bien cordialement – Guy @1mcmanagement

    • Bonjour Guy, un immense merci pour votre message et je suis ravie que nous soyons de plus en plus nombreux à soutenir ces initiatives. Très belle fin de journée à vous. Carolyn

  2. Que de souvenirs parfois dans cet article, Parly II, la « galerie de ma jeunesse » où l’on pouvait passer la journée entière à flâner, et pendant ce temps, le centre ville de Versailles était plus animé que jamais, nous avions le choix, la ville, la galerie marchande et on ne se posait aucune question ! au plaisir de vous lire

    • Bonjour Isabelle, un vrai plaisir de lire votre commentaire ! Moi aussi, j’ai tant aimé Parly II…. ça me fait plaisir de partager ça avec vous et au plaisir 🙂 Très belle journée à vous.

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